Par chat

Chattez avec Alcool Info Service

Par téléphone

Alcool Info Service à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Forums pour les consommateurs Télécharger en pdf Imprimer Envoyer à un ami

Une dépendance tenace

Par Profil supprimé

Bonsoir,

Voilà, j'ai 24 ans, je suis étudiante en master à Paris. Mes études me passionnent, mes parents sont très aimants (je suis adoptée) et nous sommes extrêmement soudés tous les trois. J'ai un compagnon depuis trois ans avec lequel je suis absolument heureuse.

Malheureusement, depuis toute jeune (12,13 ans) je me suis mise à boire, j'ai bien sûr réussi à arrêter, repris, etc... Ma vie a été basée uniquement sur l'alcool pendant des années. Je crois que je ne vivais que pour cela, finalement. S'abandonner, être heureuse dix minutes, sourire bêtement, apprécier les choses, l'alcool me rendait/rend heureuse. (J'ai vécu des moments traumatiques : tentatives de suicide, séjours dans un hôpital psychiatrique, scarifications...) L'auto-destruction amène à bien des malheurs...

S'en est suivies des soirées très arrosées, où je perdais ma carte bleue, mes affaires, où je me battais, insultais des gens, et où malheureusement il m'est arrivé également de tromper mon conjoint. Je l'ai tellement fait souffrir, mais nous nous en sommes toujours sortis. En ce moment, je "gère" ma consommation au gré de mes envies, disons que ça va à peu près.

Je sais très bien que l'alcool est profondément ancré en moi, il fait partie de moi, comme un organe vital. Je change du tout au tout quand j'ai bu : je suis agressive, bagarreuse, et disons-le un peu "facile" : (je peux facilement coucher quand j'ai bu.) A l'opposé de la femme que vous verriez dans le métro à 8 h un lundi.

J'ai arrêté quelques temps (je crois que la plus grosse période a été de deux/trois mois), et j'ai repris. J'avais arrêté de boire seule (je pouvais boire deux bouteilles de vin rouge en regardant des films le soir en rentrant de la fac),
-pourtant mes études n'en ont jamais réellement souffert. Et j'ai repris, c'est insidieux, un verre, puis deux, et puis cela recommence, une bouteille, deux...

Si je prends le temps d'écrire, finalement, c'est pour essayer de donner de l'espoir aux gens qui se sentent seuls. Je ne suis absolument pas guérie, mais je vis avec, et chaque moment passé sans boire est une (mini) victoire !
C'est dur, long, et éprouvant, mais je me rends compte qu'en allant mieux je rends mon entourage heureux (car ils ne veulent que mon bonheur.)

Je prends mes souffrances et mes blessures pour des leçons de vie, et cette addiction à l'alcool en fait partie. Je dois la combattre, et même si je rechute (car bien sûr ça (m')arrive) je sais qu'au fond on a tous cette volonté de vivre (mieux).

Merci aux modérateurs/écoutants, vous faîtes un travail formidable.

A bientôt.

Fil précédent Fil suivant

1 réponse


Moderateur - 07/02/2018 à 11h45

Bonjour,

Merci pour ce message d'espoir. Merci aussi pour votre appréciation.

Vous dites des choses importantes. Par exemple vous montrez bien comment votre arrêt rend vos proches heureux et que chaque jour passé sans boire est une victoire dont vous pouvez tirer de la fierté.

Nous vous souhaitons de pouvoir continuer dans cette voie le plus longtemps possible et en tout cas de garder cette belle lucidité et cette générosité qui sont les vôtres.

Cordialement,

le modérateur.

Répondre au fil Retour