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Comment aider mon père

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J'ai 17 et mes parents sont séparé depuis mes 3 ans. Mon père a 69 ans est a toujours pris l'habitude de boire deux verres de vin à chaque repas même le matin mais depuis peux, en plus des verres de vins il boit un ou deux apéritif de pastis à chaque repas. Il vit seul, il n'est pas violent lorsque qu'il a but mais il tombe, va faire des sorte de Malaise. Je m'inquiète pour lui car j'ai peur qu'il lui arrive quelque chose sachant qu'il est déjà tomber de ces escaliers, tombe en plein milieu de la route ( à pied).Lorsqu'il conduit il ne boit plus quand je soit chez lui car il sais que sinon je ne monte pas dans la voiture mais il a déjà eu un retrait de permis et des points en moins. Il boit pour oublier parce que ça lui procure du plaisir qu'il me dit.. Je ne pense pas que c'est de l'alcoolisme mais un problème d'alcool, je me trompe peut-être mais pour convaincre un vieux campagnard à ce faire aider en employant des mots dur comme même et bien ça ne marche pas. Je ne sais plus quoi faire, j'ai toujours peur et mon père je l'aime plus que tout au monde, c'est toute ma vie, c'est dieux mais moi qui voulais venir vivre chez lui pour continuer mes études près de chez lui, je me pose des questions et je me demande si je ne vais pas essayer de me prendre un appartement toute seule...Que faire? Aidez-moi j'en ai besoin..

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1 réponse


Moderateur - 07/01/2016 à 11h16

Bonjour Cici,

Oui la consommation d'alcool de votre père est inquiétante. Il est probablement alcoolique car plusieurs signes sont là : consommation dès le matin et consommation tous les jours, augmentation de la consommation dans le temps, il continue alors qu'il y a plusieurs fois eu des conséquences négatives pour lui et il n'hésite pas à prendre des risques pour lui et pour les autres en conduisant alcoolisé.

Il est effectivement difficile de "convaincre" une personne alcoolique d'arrêter et de se faire soigner. Et nous pouvons tout à fait entendre que cela soit un refuge pour lui et que cela lui serve de source de plaisir. Mais ce dont vous pouvez en revanche discuter avec lui - et mettre en perspective - c'est le coût de ce plaisir pour lui. Trouve-t-il normal d'avoir des troubles de la marche à cause de l'alcool ? N'en souffre-t-il pas ? Trouve-t-il normal de prendre le volant alcoolisé ? Que pense-t-il des risques qu'il prend ou fait prendre aux autres quand il fait cela ? N'a-t-il pas souffert d'avoir eu un retrait de permis ? Ouvrez la discussion sur ces thèmes, les dégâts que fait l'alcool chez lui pour lui montrer que ce "plaisir" lui apporte beaucoup de déplaisir.

Pour en parler aussi il est important que vous partiez de vous-même, de votre inquiétude, de vos émotions face à cette situation. Dites "je" et partez toujours de vous pour éviter les phrases où c'est lui qui est accusé de quelque chose (cela ne marche pas comme vous avez pu vous en rendre compte).

Malheureusement il y a une part d'impondérable, une zone grise que personne ne maîtrise à part lui. Vous pouvez l'aider à "réfléchir" mais vous ne pouvez pas décider à sa place de se remettre en question et de vouloir changer les choses. Vous pouvez en revanche essayer de lui donner envie de changer, d'essayer de trouver ses plaisirs ailleurs. Cela passe notamment par l'objectif que vous devez avoir de garder une bonne relation avec lui. Cet objectif doit vous aider à ne pas focaliser votre relation uniquement sur son problème. Cela doit être un sujet parmi d'autres.

L'impuissance que l'on ressent à aider un proche est ce qui fait mal parce qu'on voit la personne s'enfoncer sans pouvoir rien faire. Sachez que les Centres de soins, d'accompagnement et de prévention des addictions (Csapa) et certains groupes de parole reçoivent l'entourage pour en parler. Cela permet de prendre du recul, de trouver d'autres manières de faire, des pistes pour peut-être changer les choses. C'est gratuit.

Vous trouverez les coordonnées du Csapa le plus proche de chez vous dans la rubrique "Adresses utiles" de notre site généraliste : http://www.alcool-info-service.fr/Adresses-utiles
Du côté des groupes de parole il y a l'association Al-Anon France, spécialement dédiée aux proches de personnes alcooliques : http://al-anon.fr/
La plupart des associations d'anciens buveurs (Alcool assistance, Alcooliques Anonymes...) ont des groupes de parole "entourage" aussi. Vous pouvez vous renseigner auprès du Csapa notamment ou faire une recherche sur Internet.

Enfin vous pouvez, bien sûr, nous appeler pour "en parler" : 0 980 980 930.

Cordialement,

le modérateur.

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