Lorsque j'étais enfant, mon père buvait fréquemment et à chaque grand repas de famille une dispute ou une bagarre éclatait. Un verre était devenu synonyme de problème. À mes 8 ans et 6 ans pour mon petit frère, ma mère est partie nous emmenant avec elle. Plus le temps passait et plus mon père buvait. Très vite il se mit à boire chaque jour, un verre, puis 2, puis 3... À mes 12 ans, il a trouvé une femme, elle-même déjà bien touchée par ce problème. Avec mon petit frère se fût la descente aux enfers, les gardes alternés devenaient de plus en plus difficiles. Il fît 4 cures de désintoxication sans succès. Entre violence verbale et physique à la maison et rajoutant à ça les tracas de l'adolescence, je suis tombée en sévère dépression et tenta de mettre fin à mes jours. En 2017, mon père me frappa à nouveau. Ce fût si violent que je dû porter plainte pour maltraitance. L'année de mes 18 ans, il eut un grave accident alors qu'il était alcoolisé et atterri à l'hôpital dans le coma. Ce fut le déclic et avec mon petit frère qui lui aussi avait bien subit, nous avons décidé de couper les ponts pour notre bien être.
Notre père s'est retrouvé complètement seul, à la rue, sans ses enfants et sans famille, eux aussi en ayant marre de ses travers. Cette expérience lui a permis de se sevré et nous avons repris contact il y a peu. Il a aujourd'hui un travail, une femme, ses enfants et sa famille.
Cette histoire se "termine bien" même si à 23 ans je dois suivre une thérapie. Cette histoire se "termine bien" mais c'est loin d'être le cas pour toutes.
L'alcool peut détruire des vies, des visages, des corps et des cœurs. L'alcool peut détruire des familles entières, et des personnes jusqu'au plus profond d'elles-mêmes. C'est un fléau légal mais parfois letal.
Courage à ceux et celles vivant ces situations, il existe toujours une solution.