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Que fait la médecine, la police -que faire ?

Par Adeleb

Ma sœur alcoolique s est déjà fait arrêtée plusieurs fois : retrait de permis réquisition de 2 voitures … hier soir alors qu elle roulait à 30 sur l autoroute, à nouveau arrêté par la police municipale qui l a relaché … on attend le drame . Elle vomit constamment, elle a des trous noirs , son comportement change . Elle peut être inerte , titubée et la seconde d après marchér normalement . Elle manipule tout le monde Nombreux courriers aux médecins mais rien Pompiers déjà venus plusieurs fois / urgences pour pertes de connaissances Elle invente des histoires, vit dans le passé Violences insultes Nous avons vu une assistance sociale pour les violences verbales mais rien car les enfants ont 16 ans Qu est ce qu on peut faire ?

Mise en ligne le 29/03/2024

Bonjour,

Vous nous décrivez une situation inquiétante concernant votre sœur qui se met en danger dans un contexte d’alcoolisation régulière.

Nous sommes sensibles à votre situation, car nous avons bien conscience qu’il peut paraître intolérable de voir un proche dans des conduites à risque, sans pouvoir intervenir.

Or, la réalité de l’addiction et des conséquences négatives induisent en effet, une forme d’impuissance ressentie par l’entourage. C'est véritablement source de souffrance, de frustrations et autres émotions pénibles.

Cependant, tant qu’une personne n’admet pas son addiction et n’est pas prête au changement, il n’est pas possible de la contraindre aux soins.

Il est essentiel que votre sœur décide d’elle-même d’engager des soins pour qu’elle adhère aux efforts que nécessite un sevrage. Ceci implique une réelle une prise de conscience des enjeux négatifs de l’addiction, puis d’accepter un soutien extérieur.

Nous ne connaissons pas les éléments de parcours de vie de votre sœur, ni les raisons de ses prises de risque. Néanmoins, il est fort probable que son comportement découle d’une souffrance psychologique.

Les addictions sont souvent une réponse à un malaise, un mal-être d’ordre psychologique, émotionnel ou affectif. La personne tente, à sa manière de réguler un inconfort au travers d’une béquille, c’est sa solution.

Ce faisant, seul l’usager peut décider pour lui-même. Les processus de prise de conscience et de remise en question peuvent être longs et sont fonction de la personnalité et du parcours de la personne. Ainsi, ni l’entourage, ni même le corps médical n’ont pas le pouvoir ou l’influence de changer ou d’accélérer ces processus qui sont propres à chaque individu.

Le dialogue bien sûr, est à privilégier. Même si votre soeur nie, vous pouvez tenter d’échanger sur ce qui se trame derrière ses comportements sans aborder frontalement la question de l’alcool.

Le déni est un mécanisme de défense inconscient qui vise le maintien d’un équilibre mental. Une part d’elle a sans doute conscience de la situation, mais une autre plus influente, n’est pas en mesure d’admettre ses difficultés. Le frein majeur est le sentiment de honte qui empêche d’admettre une réalité trop douloureuse à assumer.

Ainsi, nous vous encourageons plutôt à lui exprimer votre inquiétude quant à ce qu’elle ressent et ce qu’elle cherche à apaiser ou à encore à éviter. L’essentiel étant de maintenir un échange respectueux, bienveillant et compréhensif.

En revanche, il va être important comme vous le faites actuellement, de préserver et de soutenir au mieux les proches les plus vulnérables qui subissent cette situation, en l’occurrence ses enfants. Sachez qu'ils peuvent également contacter le 119 qui est une ligne d'écoute nationale anonyme et gratuite pour l'enfance en danger. Vous trouverez en bas de page, un lien vers leur site internet pour plus d'informations. Ils pourront y trouver une écoute et une aide adaptée à leurs besoins.

Par ailleurs, nous vous conseillons de trouver du soutien en votre qualité d’entourage auprès de professionnels compétents sur les questions d’addiction.Il existe des consultations destinées à l’entourage de personnes dépendantes. Elles ont lieu au sein de Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA). Médecin addictologue, psychologue, infirmier reçoivent toute personne concernée directement ou indirectement par une dépendance pour permettre un soutien adapté. Ces consultations sont individuelles, confidentielles et gratuites.

L’idée étant de trouver un espace d’écoute et de parole neutre pour vous permettre de faire le point sur votre positionnement et vos limites. Prendre du recul sur ce qui est acceptable ou ne l’est pas, car il importe que la famille trouve des ressorts pour ne pas souffrir et se protéger.

Nous vous transmettons en bas de page un lien vers notre rubrique « adresses utiles » pour trouver les coordonnées d’un CSAPA près de chez vous. Il vous suffira d’y renseigner la ville et de sélectionner « soutien individuel usager/entourage ».

Nous vous joignons également un lien vers des rubriques issues du site internet de conseils à l’entourage pour vous aider dans votre réflexion.

D’autre part, notre site internet propose un outil permettant d’interagir avec d’autres internautes connaissant une situation similaire à la vôtre. Il s’agit de la rubrique « le forum des discussions pour l’entourage ». Cela peut être intéressant en vue d’un partage d’expérience et du soutien.

Vous retrouverez tous ces liens en bas de page.

Enfin, si vous ressentez le besoin d’échanger autour de votre situation, vous pouvez contacter nos écoutants par téléphone au 0980 980 930 (appel anonyme et non surtaxé) tous les jours de 8h à 2h. Également par chat via notre site internet de 14h à minuit du lundi au vendredi et de 14h à 20h le week-end.

Avec tous nos encouragements.

Bien à vous

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